Une Banque peut-elle être éthique ?

Lors de la mensuelle Ethiclub Sophia du Lundi 19 mars 2012, Edmond Pieragnoli, Directeur Adjoint du Crédit Coopératif, et Jacques Decams, représentant bénévole de la NEF, sont venus nous apporter leurs éléments de réponse.

 Ethique, parce que leurs instituts œuvrent dans le domaine de l’Economie Sociale et Solidaire.  Tout naturellement au travers du statut de leurs client (coopérative, fondation, mutuelle, fédération professionnelle, etc.) pour Crédit Coopératif.  Plus directement, pour la NEF, en favorisant la création et le développement d’activités économiques à forte valeur ajoutée, sociale, environnementale, culturelle.

 Ethique, c’est être solidaire : l’activité d’une coopérative est fondée sur la mutualisation du risque et sur des « produits de partage et de raison ». Pas de produits toxiques ! Par contrecoup, le rendement est lui aussi raisonnable, pas de spéculation !

 Ethique, c’est la prise en compte de l’Humain. Dans les deux cas, les « clients » sont tout d’abord des sociétaires qui ont la parole pour défendre l’intérêt de leur communauté. Pour mettre en place une démarche sociétale, le Crédit Coopératif a mis en place quelques mesures pour prélever un pourcentage des transactions et le redistribuer conformément à ses engagements sociétaux. La NEF a fait un de ses credo « l’argent doit relier les Hommes, les mettre en  contact, et non les séparer ».

 Enfin, qui dit Ethique dit Transparence. Les deux Instituts publient leur rapport annuel. Allant plus loin, la NEF publie  la liste des prêts accordés et lance les « randos NEF » pour faire découvrir, sur place, les réalisations financées par l’Institut.

 En conclusion… Ces deux instituts sont-ils deux modèles de la Banque de l’Avenir ? 
Sur le  plan économique, leurs résultats restent bons malgré la crise !
Sur le plan du sens, comment ne pas « investir » dans une Banque dont le credo est « ne plus endetter pour mieux dominer », « ne pas spolier le bien commun au profit de quelques privilégiés » ou « redonner à l’argent sa place d’outil » ?

Pensez-vous que ces éléments sont réellement porteurs d’une volonté éthique ? Voyez-vous d’autres moyens de faire changer le monde bancaire ?  N’hésitez pas à apporter votre contribution !  

Pour obtenir plus d’informations sur ces échanges : o.collin@ethicum.org