Retour sur l'EthiCafé du 23 février

En partenariat avec la librairie Quartier Latin, EthiCum  a animé à Nice son 3^ème EthiCafé autour du  thème: « Ethique et grande distribution »

Une riche BIBLIOGRAPHIE  est disponible sur le site de Quartier Latin: http://www.quartier-latin.fr/selections.php?oid=6476

Quelques idées forces se sont dégagées:

Parmi les nombreux participants, plusieurs personnes étaient venues témoigner de leur expérience en tant que salarié, partenaire, fournisseur de grandes surfaces commerciales locales.

Un premier constat: il y a plusieurs modes de grande distribution en France et des différences notables de fonctionnement, de stratégie entre une grande enseigne mondiale, côtée en Bourse, au main de fond d’investissement étranger et des enseignes franchisées, régionales appartenant à des familles.

P Bellissent pose le tableau de la situation économique de ce secteur en France: la grande distribution emploie 500 000 salariés et « pèse » presque 10 milliards d’Euro en Europe.

Un participant qui vient de rédiger une thèse sur un de ces groupes, explique comment et pourquoi celui-ci s’est engagé dans le Développement Durable: souci de l’image, réponse anticipée à de nouvelles Lois visant à réduire les déchets (gains financiers) les emballages etc…

Une ex-R.H d’un grand groupe de distribution explique les mutations en cours dans ce domaine.

L’assistance se pose la question de la sincérité et de l’intention véritable qui motivent ces nouvelles pratiques… La démarche éthique repose sur l’intention, la motivation qui préside à tout action de RSE ou de développement Durable.

Des amis norvégiens, agriculteurs en zone de montagne, étaient là pour parler de la situation dans leur pays, globalement identique à celle de la France.

La mondialisation s’impose partout et impose un modèle socio-économique… Peut-on y résister ? Comment? En achetant local? En veillant à l’origine des produits? En refusant la déshumanisation et le  remplacement des caissières par des automates?

Dire non (comme le ferait Antigone) semble une bonne piste de résistance au modèle global d’hyper- consommation…

P. Caner dit son refus de se passer des « assistantes de caisses », en allant toujours payer, même s’il faut faire une peu la queue, à une caisse tenue par une employée. C’est ce geste « citoyen » qui assure le maintient de ces emplois.

Une conclusion rassemble les différentes réflexions: c’est l’éthique du consom’acteur qui pèsera sur les stratégies de la « grande distribution », toujours à l’écoute de ses clients.  A nous donc de réfléchir à ce que sont nos valeurs et comment les mettre en œuvre…