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Devoir de vacances: La Déclaration de Philadephie

Une chronique de Jean-Claude Guillebaud dans le Nouvel-Obs du 7 juillet renvoie de façon  très intéressante à la Déclaration de Philadelphie de 1944 en regard de la Déclaration de Marrakech de 1994 instituant l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce).

Voici quelques éléments concernant la Déclaration de Philadelphie:

En 1944, la Conférence internationale du travail, réunie à Philadelphie, aux Etats-Unis, a adopté une déclaration qui redéfinit les buts et objectifs de l’Organisation internationale du travail (OIT) en énonçant notamment les principes suivants :

  • le travail n’est pas une marchandise,
  • la liberté d’expression et d’association est une condition indispensable d’un progrès continu,
  • la pauvreté, où qu’elle existe, constitue un danger pour la prospérité de tous,
  • tous les êtres humains, quels que soient leur race, leur croyance ou leur sexe, ont le droit de poursuivre leur progrès matériel et leur développement spirituel dans la liberté et la dignité, dans la sécurité économique et avec des chances égales.

Cette déclaration, adoptée le 10 mai 1944, à l’unanimité, par les représentants (délégués des gouvernements, des employeurs et des salariés) s’adresse « à tous les humains » et « insiste sur leur dignité. Elle consacre la reconnaissance à l’échelle internationale de l’importance des questions économiques et sociales, et du fait qu’elles sont indissociables des autres aspects des questions internationales ».

Si on veut bien se souvenir que Philadelphie est aux Etats-Unis et Marrakech au Maroc, on mesure le «  »chemin » » parcouru…

Pour le mesurer – comme « Devoir » de vacances –  je vous invite à lire la chronique de JC Guillebaud ou de consulter votre moteur de recherche préféré, rubrique « Déclaration de Marrakech » et de jouer aux jeu des 7 erreurs avec vos/des enfants !

Quoiqu’il en soit, on aimerait parfois que la machine à remonter le temps existe… mais puisqu’elle n’existe pas et que regarder l’avenir dans le retroviseur est le plus évident moyen d’aller au mieux nul part au pire dans le ravin, travaillons à remettre l’Homme au centre de nos préoccupations comme EthiCum tente de la faire à sa manière depuis 9 ans.

Ce poste a 1 Commentaires

  1. cerruti dit :

    Ces déclarations, outre le fait, qu’elles ne sont QUE des déclarations et donc n’ont aucun pouvoir contraignant, « datent » quelque peu. ON mesure leur ancienneté par l’obsolescence du concept de « progrès », « croissance »….Nombreux sont les économistes qui mettent en doute le vieux postulat selon lequelle la croissance des revenus serait suffisante pour améliorer la santé ou l’éducation dans les pays pauvres. De même que nous mesurons tous que le « progrès » technique n’est pas, loin s’en faut, la condition unique pour une vie meilleure. La croissance de l’économie ultra libérale est cause de désastre écologique, humain, social. Elle s’est faite ces dernières années, sur le dos des plus pauvres, elle engendre toujours plus d’inégalités.
    Bref, comme l’explique Denis Clerc (Alternatives Economiques n°299), il ne suffit pas que l’ économie marche bien pour que la société en bénéficie…

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