Le Monde magazine (supplément du Monde n° 20402) a récemment consacré un dossier à ces sociologues qui analysent le phénomène d’accélération du temps et aux groupes d’individus qui commencent à se révolter et à imaginer des répliques afin de ne pas définitivement craquer.
Notre réunion du 18 octobre, qui portera sur « la conduite du changement ou changement de conduite », amènera probablement ce phénomène sur la table…
Trois essais sont publiés cette année: Helmut Rosa: « accélération, une critique sociale du temps », Paul Virillio:« le grand accélérateur » et J.L Servan Schreiber: « trop vite! »
Ils font tous le constat de la contraction de nos temps de vie, de nos rythmes, de la souffrance induite par l’obsolescence rapide des métiers, des technologies, des objets que nous consommons, sans avoir le temps de réfléchir à la pertinence de leurs achats…. Cette forme de modernité provoque un état de stress, une nervosité, une hyperactivité désastreuse pour la santé physique et mentale. Les injonctions se bousculent: « savoir attraper l’opportunité », « surfer sur la mode de…(elle change si vite!) », « s’ouvrir à toutes les options et sauter dessus » etc…Les salariés se sentent stressés, épuisés nerveusement, posés sur un fil –qui peut casser à tout instant- Le changement est le letmotiv des managers mais est presque toujours perçu comme une contrainte, une épreuve qu’il faut surmonter pour avancer encore et toujours…
Heureusement, la capacité humaine à réagir soit en s’adaptant, soit en créant des parades, permet à certains de bâtir des radeaux de survie sur TGV en pleine accélération.
Le Slow Food, le mouvement Wwoofers, la Cittaslow, l’institut du « Not doing much » émergent et connaissent un vif succès.
Pourrons – nous apprendre à suivre cet ancestral précepte tibétain: vivre le moment présent?
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