Philippe Caner - Président EthiCum
Je m’exprime ici à titre personnel.
Dans le contexte du Ciné-Forum du lundi 21 janvier autour du film « Prêt à jeter », je me suis penché attentivement sur la thématique de l’Obsolescence programmée et je me rend compte – ce qui me désole – que personne ne prend vraiment en compte la dimension non-éthique de la question, d’une part par une non-transparence illustrée par des mensonges par omission volontaire d’information (Un fabricant qui ne dit pas clairement qu’une pièce essentielle d’un appareil n’est pas réparable ou échangeable), d’autre part par une prise en compte bien trop partielle – sauf chez de très rares chercheurs – de la composante humaine qui permettrait d’aller jusqu’à parler aussi de l’ « obsolescence de l’Homme » qui serait si ce n’est « programmée » (quoique…: repensons à la méthodologie employée pour « jeter » les Oranges pressées ou pressurées…) à tout le moins « assumée » (Cf. les filets que Foxconn installe sous les fenêtres de ses dortoirs pour empêcher ses employés de se suicider plutôt que de faire en sorte qu’ils n’aient pas envie d’en arriver à cette extrémité…).
Je crois donc qu’il est impératif de réfléchir au-delà de la simple problématique de l’obsolescence des objets.