Editorial octobre 2010
Le changement est devenu le paradigme des développements actuels de l’entreprise.
L’évolution est pensée comme le résultat d’un effort permanent d’adaptation de l’entreprise et ses membres à leur environnement, lui même instable, chaotique. C’est la fragile promesse de la survie de l’organisation…
La distinction essentielle entre l’idée de progrès et l’idée de changement se situe dès l’origine de ces mots.
Le progrès (1564) est emprunté au mot latin progressus qui signifie proprement « action d’avancer »; le mot changement, plus ancien, est dérivé de changer (de changier XIIè siècle et du bas latin cambiare- IVème S- d’après cambio, à cause des banquiers lombards) dès le XVIIIème siècle (dictionnaire étymologique Larousse).
Le changement est étymologiquement indissociable de l’idée d’échange qui en constitue le fondement. (A. Salmon: moraliser le capitalisme?)
Ce glissement de la notion de Progrès à celle d’adaptation ou conduite du changement est du à la nouvelle économie, planétaire, qui a pour but ultime non plus la productivité mais la rentabilité.
Des études ont montré que ce changement, si valorisé, est la 2eme source de stress au travail.
Guillaume Pertinant, consultant et formateur, est passionné par les problématiques de l’audit et du management social en entreprise. Son sujet de prédilection est l’accompagnement de projets d’amélioration des conditions de travail.
La prochaine réunion mensuelle de l’EthiClub Sophia Antipolis du 18 octobre sera l’occasion de débattre avec lui de cette question qui interpelle aussi bien sur le plan professionnel que sur le plan personnel.