EthiCum Var:la place des Seniors dans les entreprises

La délégation Ethicum du var à organisé sa seconde rencontre le 9 novembre 2010 sur le thème :« la place des Seniors dans les entreprises. »

Dans son introduction Francis Hélias nous rappelle la position de la France dans l’emploi des seniors et en particulier sa place de recordman d’Europe de l’inactivité de 55-64 ans (37% de salariés de cette tranche d’âge en activité) à comparer avec la Suède (70%) ou la Finlande (51%). Il a aussi rappelé que les taux d’activités des séniors étaient la plupart du temps strictement proportionnels aux taux d’activités des jeunes. Ainsi, plus les séniors restaient actifs, plus les jeunes entraient dans le monde du travail, et inversement.

Favoriser l’emploi des plus âgés pour atteindre un taux d’emploi de 50% pour les salariés de plus de 55 ans dans l’union européenne devient un des objectifs de nos gouvernements. Ce taux  a été fixé par les objectifs de Lisbonne pour 2010.

Alexandra Mathey, responsable OPCALIA VAR nous présente les activités et évolutions de l’OPCALIA, puis revient très vite au sujet et nous expose le cadre de la loi qui impose aux entreprises de plus de 50 salariés la mise en place d’un plan senior. Utilisant ce support,  le débat avec la salle s’installe dans la rigueur et la bonne humeur. De nombreuses interventions viennent enrichir ce débat et portent :

– sur la position du chef d’entreprise de TPE et PME, qui pourrait utiliser la loi pour avoir une approche constructive sur la place des seniors dans son entreprise,

– sur l’emploi des jeunes et surtout leur non-emploi, qui pour nous n’est pas plus impacté par le report du départ à la retraite que par les 35 heures.

– sur la pénibilité,

– sur le tutorat et l’avantage apporté par les seniors par leur expérience,

– la formation des seniors, avoir une approche GPEC pour les fins de carrière.

En conclusion, la « sénioritude » reste un problème que notre société essaie de résoudre depuis plus de dix ans, sans un réel succès. Nous ne pensons pas que l’apport d’une loi contraignante, voir bientôt de quotas puissent faire évoluer cette situation. Et pourtant la « vague grise » s’annonce et les solutions restent à inventer.