Celui-ci fut lancé par l’intervenant; Jacky Porché, entrepreneur à la retraite, qui posa les jalons de la réflexion, à savoir que:
• la loyauté est indispensable car elle permet de mettre toute l’équipe à l’aise, elle est le ciment de l’entreprise, elle est la richesse de l’entreprise car elle libère les compétences et les différences.
• Mais très vite, il nous alerta sur ses revers de la médaille : « elle ne peut s’exercer tout le temps car l’entreprise a ses horizons qu’elle ne peut dévoiler; elle peut également à l’extrême, nuire au développement personnel car si l’on souhaite rester libre, on est vite confronté au paradoxe entre loyauté et émancipation.
Ainsi, la loyauté « totale » dans l’entreprise ne peut exister, elle est tout comme la liberté, complexe et s’arrêtant où commence celle de l’autre.
Toutefois, l’intervenant mis à part la question de la loyauté vis-à-vis du client, « qui est évidente, indispensable et constitue le ciment de la vision long terme de l’entreprise. »
Après cette introduction, nous avons posé quelques repères sémantiques en rappelant que la loyauté avait pour origine la loi, c’est-à-dire le contrat et donc le rapport à la déontologie : « ce que l’on doit faire par rapport à l’entreprise, ses clients et le chef d’entreprise »; c’est donc une obligation de faire et non pas une démarche personnelle.
Verbatim : « on confond code de déontologie et charte éthique ! »
Une question fut posée alors : à partir du moment où l’on adopte un degré de loyauté, peut-on passer à un degré d’éthique et à un degré de confiance ?
Autrement dit, la loyauté peut-elle être le point de départ d’une création de valeur ?
Nous en arrivions dès lors à une opposition entre loyauté (le rapport à la loi) et la confiance qui s’établit sur le long terme.
Mais dès lors : être loyal, est ce uniquement respecter la loi ou est-ce quelque chose de supérieur ?
On fit remarquer que les valeurs de l’entreprise n’étaient pas contractuelles, mais pour autant, peut-on être loyal sans adhérer à ces valeurs (même si elles sont écrites dans une charte morale ) ?
Nous avançâmes que la loyauté constituait un cadre nécessaire à l’épanouissement du respect, de la transparence et de la fidélité voire de l’amour avant de conclure par la synthèse suivante :
La loyauté est une fusée à plusieurs étages :
• le premier étage est concerné par la question de l’origine sémantique; la loyauté fait référence au cadre légal, aux lois contractuelles.
• le deuxième étage est concerné par le contrat de travail de l’entreprise.
• le troisième étage est constitué par le code de déontologie de l’entreprise qui peut être concrétisé à travers une charte.
• l’étage suivant restera non écrit, à travers le contrat moral propre à chaque entreprise pour offrir un cadre aux salariés et garantir la profitabilité pour l’entreprise